Fraisse-sur-Agout - Hérault - 2

Peut-on tomber amoureux d'un village ?

Réfléchissons

Un village n'est pas un être humain, je vous l'accorde. Mais l'être humain qui écrit ces quelques mots n'est pas confiné dans un système amoureux exclusif pour ses congénères. Ce serait souvent injustifié et quelque peu réducteur à l'égard de tout ce ce qui nous entoure.

Le blogueur en question a vécu son enfance et son adolescence dans une petite ville. Certes ce n'était pas un village, mais plutôt une entité urbaine au périmètre restreint. Il la trouvait cependant un peu trop grande cette petite ville.

Enfant il a feuilleté des livres d'images. L'on y décrivait des scènes rurales où se côtoyaient des personnages sympathiques. Les maisons, bien serrées les unes aux autres, se protégeaient mutuellement. Les rues étroites limitaient la circulation des véhicules bruyants et dangereux. Les commerces de proximité s'identifiaient facilement : boulangers, épiciers, charcutiers et bouchers. A cela pouvait éventuellement s'ajouter une auberge, un tabac presse et très éventuellement une mercerie. La place du village s'agrémentait bien évidemment d'une fontaine autour de laquelle la population venait commenter les faits marquants de la commune. Le lecteur enfantin imaginait des relations humaines cordiales. Les habitants se parlaient et s'entraidaient. La campagne environnante était aisément accessible au sens visuel comme au sens pratique. L'on pouvait l'entrapercevoir de toutes les rues du village. L'église occupait une position centrale, structurante et dominante. Peu importe ce que l'on pouvait y dire ou y faire mais ses cloches rythmaient l'avancée du temps. Elles constituaient l'animation sonore la plus régulière et la plus significative du bourg.

Voila comment l'enfant, jeune lecteur et futur blogueur, s'imaginait un village, dans la plus pure tradition d'une œuvre picturale naïve.

Le temps a passé, les villages sont toujours restés une de ses passions, principalement aux sens architecturaux, historiques et paysagers. Pour les humains cela a été autre chose. Les invectives violentes et les rancunes sont tenaces dans les villages, comme ailleurs. Il arrive même que l'on y assassine. Les commérages perfides des aînés s'y perpétuent. En fait le blogueur a perdu nombre de ses illusions.

Alors effectivement, quand par le hasard de ses modestes pérégrinations sudistes il découvre Fraisse-sur-Agout, il y découvre une église enveloppée d'une superbe décoration florale sur une place accueillante, la mairie y est intégrée dans sa belle bâtisse. La petite école à classe unique est bien présente et fonctionnelle. Les maisons aux apparences soignées se blottissent les unes contre les autres. Les rues étroites engendrent leur zeste de mystère. Le boulanger et le charcutier sont bien là et le restaurant aussi. La rivière à truites contourne très joliment le hameau en un parcours extraordinairement apaisant. Cette réalisation communale est remarquable. Notre blogueur un peu blasé s'est laissé submerger par ses émotions. La cuirasse s'est craquelée. L'imagination enfantine a repris un instant le dessus. Les photos ont immortalisé - autant que faire se peut - ce retour vers les vagabondages et les rêves du môme qu'il était.

Voilà l'histoire et voici les photos...

Amitiés à tous

A bientôt

Michel

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Fuji X-T20  -   Fuji XF 18-55 mm f/2,8-4

N'oubliez pas de cliquer sur les photos au format paysage. Il y en a peu.

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Musique sur Deezer : Nina Ernst Canta Jobim