Blog photographique biodégradable
11 Novembre 2017
En Pays Cathare
Un lieu absolument superbe, orgueilleusement planté entre Corbières et Fenouillèdes, entre Aude et Pyrénées Orientales. Un château que l'on perçoit de très loin et dont la vue donne irrésistiblement envie de monter sur son piton rocheux, de visiter cette forteresse et d'admirer une vue imprenable.
Les photographies ne sont pas faciles dans ce contexte, surtout pas avec le 70-200 mm que j'ai utilisé ici. Les plans lointains sont inévitablement bleutés et la focale relativement longue ne permet pas de visées élargies. Pas grave puisque vous aurez droit à un 2ème article photographique constitué de clichés réalisés à l'aide d'un hybride APSC équipé d'un objectif 17-55 mm, plus proche des possibilités d'un grand angulaire.
Pour bien faire la photographie devrait se pratiquer le matin de bonne heure ou le soir très tard. Mais, comme ce n'est pas possible, il faut s'accommoder des conditions lumineuses dont on dispose et tenter d'harmoniser en post-production le rendu global (lumineux et chromatique) de la série.
Je viens d'admirer un portfolio, sur "Chasseur d'Images", consacré à Vincent M., un photographe professionnel du Mont-Saint-Michel (opérant à la façon de Takashi avec le Mont-Fuji). Ses photos sont remarquables et non retouchées. Elles nécessitent de vivre sur place, de se rendre disponible quelle que soit la saison et l'heure de la journée. Toute une astreinte et une rigueur pour de magnifiques résultats.
Ma pratique va absolument à l'inverse. Je prends les photos imposées par l'instant et le lieu non repéré au préalable. Je les travaille ensuite avec DXO Optics Pro, Lightroom, Photoshop, Aurora, Nik Software. L'astreinte et la disponibilité sont nécessaires, certes, mais après la prise de vue. Prendre des clichés et appréhender le boulot qui vous attend au retour, ce n'est pas toujours le pied, ni même le trépied.
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Vincent M., Par Mont et lumière, Chasseur d'images, N°397, octobre 2017, p 50-59.
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N'oubliez pas de cliquez sur les clichés au format paysage, un panorama est à votre disposition, il combine Corbières et Fenouillèdes (paysage très chouette).
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A très bientôt pour une suite consacrée au village de Castelnou et un approfondissement sur le site de Quéribus.
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Bien cordialement
Michel
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Musique : Franck Sinatra - Sarah Vaughan - Count Basie Orchestra
Un peu d'histoire (Wikipédia)
"Le château de Quéribus (en occitan : castèl de Querbús) est un château dit « cathare » situé sur la commune de Cucugnan dans le département de l'Aude. Cette forteresse, perchée sur un piton rocheux à 728 mètresd'altitude, domine le village de Cucugnan et se situe à la limite du département de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. Le château de Quéribus, dont l'existence remonte sans doute au xe siècle, était un des points de défense du pays cathare. Après sa prise en 1255, il est intégré au dispositif de défense de la frontière de la France avec l'Aragon. L'annexion du Roussillon par la France (traité des Pyrénées, 1659), qui recule la frontière jusqu'aux Pyrénées, diminue fortement son importance stratégique. Le château se dégrade jusqu'en 1951, date à partir de laquelle il est progressivement restauré.
Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .
(la suite à la fin de l'article)
Gardien du Grau de Maury, Quéribus est perché sur un étroit piton rocheux à 728 mètres d'altitude. Il surveille le massif des Corbières, le Fenouillèdes et la plaine du Roussillon.
Le nom du château, Quéribus, qui veut dire « rocher des buis », est cité pour la première fois en 1021 dans le testament de Bernard Ier Tallaferro, comte de Bésalú. À cette date, le castrum fait partie de la vicomté de Fenouillèdes. En 1111, le comte de Barcelone Raimond Bérenger III hérite du comté de Besalú et donc de droits suzerains sur la vicomté de Fenouillèdes et Quéribus. En 1162, lorsque se forme la couronne d'Aragon, Quéribus est une des principales forteresses barcelonaises au nord des Pyrénées. Toutefois, avec l’annexion à la couronne du comté de Roussillon en 1172, le rôle de Quéribus diminue. À la fin du xiie siècle, la vicomté de Fenouillet est inféodée par le roi Pierre II d'Aragon au vicomte de Narbonne.
Lors de la croisade contre les Albigeois, le château est tenu par le chevalier Chabert de Barbaira, hérétique notoire et farouche opposant aux croisés. Il devient un refuge pour les religieux cathares : Benoît de Termes, diacre puis évêque cathare du Razès y réside en 1230 et y meurt sans doute avant 1233. C'est l'un des derniers châteaux cathares avec le Château de Puilaurens à accueillir des responsables de l'église cathare après la chute de Montségur. La vicomté de Fenouillèdes est d’ailleurs encore sous la protection du seigneur de Roussillon, Nuno Sanç, qui agit comme intermédiaire face au roi de France, c'est pourquoi, alors que la guerre fait rage dans le comté de Toulouse, le château est laissé à l'écart des conquêtes croisées. À la mort de Nuno en 1241 son cousin le roi Jacques Ier d'Aragon hérite du Roussillon et abandonne sa politique de protection du Fenouillèdes, dont la possession est tacitement reconnue au roi de France. Le roi Louis IX ordonne au sénéchal de Carcassonne, Pierre d'Auteuil, de s'emparer du château. La conduite des opérations est confiée à Olivier de Termes, qui connaît les lieux et leur défenseur, pour avoir combattu avec lui face aux croisés. Après un court siège de trois semaines, Chabert de Barbaira se rend à Olivier et échange sa liberté contre la reddition du château, en mai 1255. Le château de Quéribus tombe durant la troisième semaine de mai 1255. Quelques mois plus tard, tombait le dernier castrum, le château de Niort en pays de Sault.