31 Août 2011
(Parc National des Ecrins)
Nous y voilà, après le pique-nique au saut du Laïre nous nous décidons à allonger significativement notre parcours. L'itinéraire prolongé nous conduira sur les hauteurs d'un magnifique cirque glaciaire, vers le col des Tourettes.
Le sentier fait semblant d'être un peu débonnaire dans un premier temps, puis sa pente s'accentue et devient franchement agressive pour des jambes qui ne sont pas encore entraînées d'une part à monter et d'autre part à trimballer un sac à dos assez lourdement chargé, notamment en matériel photographique (vive les compacts performants qui n'existent pas encore).
Le milieu montagnard dans lequel nous progressons est tout à fait conforme à l'idée que l'on peut se faire des Hautes Alpes à la lecture d'ouvrages spécialisés. L'environnement est très minéral, austère même et d'une beauté farouche. Les mélèzes se raréfient puis disparaissent au fil de notre montée. Seules les plantes herbacées s'accrochent et constituent de beaux alpages. Des falaises impressionnantes se dessinent tout autour du cirque glaciaire et, miracle, nous retrouvons nos moutons, notre berger et ses chiens à plus de 2300 mètres d'altitude. Nous sommes à 30 minutes du col, je n'en peux plus. Un questionnement auprès de randonneurs qui redescendent m'apprend que la vue au col est totalement bouchée et que le vent y est particulièrement méchant. Je prends donc la décision de faire une pause et de profiter du paysage visible avant de redescendre sagement. Ma compagne, qui pourrait facilement aller jusqu'au bout, décide très aimablement de rester avec moi. Merci à elle.
Voici donc quelques photos prises au cours de cette montée et également de la descente jusqu'à notre point de départ : le village de Prapic.
PS : c'est sur ce parcours que j'ai pris la bonne résolution, aidé en cela par les remarques acidulées mais néanmoins lucides et justifiées de mon équipière, de ne plus prendre de photos au cours d'une montée mais d'attendre les pauses et les descentes pour le faire, afin de ne pas casser un rythme ascensionnel (bien dit non ?). La sagesse vient en vieillissant.