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Blog photographique biodégradable

Regards

Crédit et surendettement, symptomes d'une société malade.

 

 

 

Quelle cure de santé pour une société malade ?

 

publié par Gérard Foucher sur son blog : lien 

 

 

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Le terme "crédit" est mal utilisé. Tout le monde veut du crédit, le salaire apparaît dans la colonne "crédit".

 

Mais l'envers du crédit, c'est la dette. Si nous disons que les entreprises dépendent de l'accès au crédit, nous disons en réalité que leur situation financière est à ce point précaire qu'elles sont obligées de s'endetter. 


Bien entendu, des entreprises nouvelles ou en expansion auront besoin d'accéder au crédit, de s'endetter pour grandir plus vite. Mais dans les conditions actuelles, de nombreuses entreprises feraient faillite si les banques cessaient brusquement de leur accorder des crédits, ce qui signifie qu'elle ne peuvent vivre qu'à condition d'être en permanence reliées à la perfusion vitale de monnaie que seules les banques peuvent leur fournir. Ce n'est plus de la mauvaise santé, c'est une dépendance lourde. Ce n'est pas un état naturel, c'est l'état dramatique d'un toxicomane accroché au bon-vouloir de son fournisseur.

 

Entreprises, particuliers, états, tout le monde est dépendant du crédit/dette. Pourquoi ? Parce que le système d’émission monétaire repose sur l'endettement.

 

La dépendance absolue au crédit, et le fait que l'économie s'arrête dès que le crédit diminue, semblent confirmer l'importance du crédit dans l'économie moderne. En réalité, ces éléments démontrent seulement le manque chronique de monnaie libre dans l'économie. 

Par définition, si l'économie a besoin de crédit pour continuer à fonctionner, c'est que nous sommes dépendants de la dette.

Sous le système actuel de création et de distribution monétaire, le seul moyen pour la société d'obtenir de la monnaie, c'est de l'emprunter aux banques. En conséquence, si les banques ne prêtent pas, l'économie n'a plus d'émission monétaire.

 

Ces dernières années les ménages ont pris l'habitude d'être endettés à hauteur de 5 à 6 années de salaire, les entreprises à hauteur de leur chiffre d'affaire annuel, les états à hauteur de leur PIB. Mais ce n'est pas un ordre spontané. C'est le produit d'un système où tout l'argent ne vient à existence que si quelqu'un l'emprunte.


Cela signifie que, alors que les économistes affirment qu'un accès aisé au crédit est essentiel pour qu'une économie fonctionne bien, en réalité, la dépendance au crédit est le symptôme d'une économie malade et d'une émission monétaire empoisonnée. C'est le système monétaire basé sur l'émission de dette qui engendre le besoin de crédit pour les entreprises, les ménages et les états. Autrement dit, nous sommes tous endettés parce que nous autorisons que notre monnaie soit créée par la dette.

La réponse à notre dépendance à la dette n'est donc certainement pas d'essayer de relancer la demande de crédit  !

 

Les politiciens et les banques centrales, qui n'ont bien entendu aucun intérêt à remettre en cause un système qui fonde leur existence, voudraient bien relancer l'activité.  Ils savent très bien que la récession qui frappe est due à un simple manque de monnaie. La solution est donc parfaitement logique  : il faut réinjecter de la monnaie dans l'économie.

Sauf que dans un système de monnaie-dette, remettre de la monnaie en circulation signifie relancer l'emprunt, donc d'abord renflouer les banques (pour annuler les pertes dues aux précédents emprunts), puis recommencer un nouveau cycle de création de crédit nouveau (bien entendu soumis à intérêt). 

Le problème de l'endettement n'est pas réglé, il est démultiplié  !

 

 

Mais dans le système existant, c'est bien la seule solution, et l'objectif est double : d'une part continuer à aspirer de la richesse sur l'ensemble de la masse monétaire, et d'autre part relancer l'activité pour que tout le monde puisse se remettre à la produire, cette richesse. C'est toute la raison d’être des nombreux assouplissements quantitatifs et autres LTROs. Effectivement, cela finira par fonctionner, en continuant d'asservir à l'infini la population.

 

Sauf si une masse critique de ladite population commence à comprendre le mécanisme et exige une réforme profonde.

 

La solution sera alors, comme précédemment, de rendre à l'économie son oxygène, à savoir la monnaie qui lui manque, mais cette fois-ci sous forme de monnaie libre, libre de dette, si possible en en confiant l'usage au niveau le plus fin de décision, le plus démocratique, c'est-à-dire à l'individu lui-même.

 

Ce n'est qu'avec une telle réforme en profondeur que nous pourrons retrouver une activité stable, construire une société saine et prospère à long-terme, diminuer peu à peu notre dépendance à la dette et peut-être même nous en libérer complètement.

 

 

 

Mais comme toute cure de désintoxication, ce sera long et difficile.

 

 

______

 

 

Cet article de Gérard Foucher me renvoie immédiatement à une information que je viens de capter ce matin, au réveil, sur France Info : le Crédit Immobilier va mal et a besoin d'une garantie de l'état pour survivre. Nous en sommes là ! Une société qui fonctionne sur la base de l'octroi de crédits à des particuliers pour l'acquisition de leurs biens immobiliers est-elle même endettée jusqu'au trognon.

 

En clair nous sommes à deux doigts de la catastrophe et cette information est totalement révélatrice d'un système économique absurde et au bord du gouffre, juste avant la chute.

 

 

L'état se porte garant de la survie du Crédit Immobilier ? Qui peut croire  une seconde que notre institution gouvernementale, fortement endettée elle-même auprès des des créanciers de tous poils, bancaires et autres, puisse se porter garante d'une société de crédit. Les banques, qui prêtent en n'ayant en dépôt de garantie qu'une infime partie des fonds qu'elles octroient aux particuliers aux entreprises et aux états, sont créatrices de dettes aux emprunteurs en même temps qu'elles s'endettent elles-mêmes du fait qu'elles créent de la monnaie fictive. De quoi rester abasourdi devant un système aussi absurde, condamnable et condamné à sa fin, à court ou à moyen terme, bien évidemment.

 

Gardez le moral, accrochez-vous aux vraies valeurs, il y en a et elles en valent la peine.

 

 

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