Blog photographique biodégradable
4 Novembre 2010
Il est utile de mettre l'accent sur l'importance de la profondeur de champ lors d'un rendu photographique, maîtriser ce paramètre est essentiel.
Quel que soit le type d'objectif et d'appareil que vous utilisez vous faites la mise au point (focus) sur une zone de l'image que vous souhaitez particulièrement mettre en valeur : les yeux d'un visage, l'anse d'une tasse à café, les cloches d'une église, etc, etc....
Si vous observez votre photographie, votre oeil perçoit une plage de netteté qui s'étend sur 1/3 de sa valeur au devant de la zone de mise au point et pour les 2/3 restant en arrière de cette zone. C'est ce que l'on nomme la profondeur de champ.
La question se pose alors de savoir comment maîtriser ce paramètre en isolant le plus possible un élément visuel d'intérêt hors de son contexte.
- Le premier point important est de disposer d'un appareil dont vous pouvez débrayer les automatismes afin de passer en mode manuel A, comme aperture, sur la molette de sélection (mode priorité à l'ouverture).
- Le deuxième point est de choisir la plus grande ouverture disponible sur votre objectif, plus les valeurs affichées son faibles et plus l'ouverture possible pour votre objectif sera importante. Par exemple des objectifs ouvrant à 1,8, 2 ou 2,8 sont des objectifs à grande ouverture et qualifiés de très lumineux. L'avantage d'une grande ouverture est de limiter l'étendue de la plage de netteté autour de la zone sur laquelle vous avez fait la mise au point. Vous créez alors un flou d'arrière plan que les japonais nomment un "bokeh". Avec un appareil reflex il vous sera possible de visualiser quel sera sera l'aspect de ce flou eu appuyant sur le testeur de profondeur de champ, si ce testeur existe, .....
- Le troisième point, pour obtenir un beau flou d'arrière plan afin d'isoler un élément de l'image, est d'utiliser un zoom à sa plus longue focale. Si vous avez un zoom de type 24-70 mm utilisez le à sa focale 70 mm.
- Le quatrième point à prendre en compte est de considérer que plus un capteur d'appareil photo sera de taille réduite, moins le flou d'arrière plan sera facile à obtenir. Autrement dit il ne faut pas trop compter sur les compacts numériques et les bridges pour obtenir des arrières plans flous, à moins que l'ouverture de l'objectif puisse être très importante (1,8, 2 ou 2,8) et que vous l'utilisiez à sa focale la plus longue. Les compacts et les bridges à très longues focales peuvent s'avérer intéressants à cet égard (compacts montant à des équivalents de 300 mm et bridges à téléobjectifs poussant jusqu'à des équivalents 600 voire 700 mm. Cependant, à ces focales, l'ouverture de votre objectif va être fortement restreinte sur votre compact ou votre bridge et va donc contrarier l'obtention d'un beau "bokeh".
La solution idéale consiste donc à faire l'acquisition d'un reflex numérique dont le capteur sera de taille beaucoup plus importante que celui d'un compact ou d'un bridge et de lui associer un objectif à focale fixe à grande ouverture (1,8 par exemple).
Les photos à faible profondeur de champ que je vous propose de regarder ci-dessous ont été réalisées avec un vieux reflex numérique (Canon EOS 20D) dont le capteur est au format APS-C, plus petit que le format 24/36 (full frame). Cet appareil a été équipé d'un objectif 50 mm basique ouvrant à 1.8. Cet objectif est tout en plastique mais donne des résultats bluffants pour un coût modeste. L'EOS 20D peut se trouver sur le marché de l'occasion (eBay ou autre entre 200 et 300 euros) et le 50 mm 1,8 II de chez Canon peut s'acquérir neuf (100 euros).
Les grandes ouvertures présentent l'immense avantage de pouvoir travailler en intérieur et sans flash, ce qui n'est pas fait pour me déplaire.
Les photos présentées dans cet article ont été réalisées à une sensibilité de 400 ou de 800 ISO, à une ouverture de 1,8 et à main levée.
Merci pour m'avoir lu jusqu'au bout !