Tenter de voir les choses différemment, tel est le propos de cette série de photos.
Il m'arrive fréquemment d'avoir les yeux rivés vers le ciel et la tête dans les nuages, au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs. Ces quelques photos en témoignent. En dehors du fait d'aggraver un peu d'éventuels et sournois problèmes liés aux vertèbres cervicales cette attitude me convient parfaitement et vous ?
Un matin flamboyant où le soleil révèle certains effets liés à la navigation aérienne, la pollution se met ici en harmonie avec l'environnement et génère des effets spéciaux non dénués d'une certaine beauté. Comme quoi tout est possible, c'est tout de même un peu énervant ! Le point de vue argumenté par Louis-Gilles Francoeur* est édifiant à cet égard.
A quoi pourrait donc ressembler un ciel vierge de toute pollution?
* Louis-Gilles Francoeur LE Devoir - Édition du vendredi 7 juillet 2006
"Ce ne sont pas des centaines de milliers mais des millions de touristes qui passent au détecteur de métal dans les aéroports partout dans le monde depuis quelques semaines. Mais on ne parle pas, pour l’instant du moins, de cette énorme contribution au réchauffement de la planète, qui va inexorablement tuer bien des beautés naturelles que nos affamés de nature vont visiter. Écotourisme ou pas, c’est polluant si on choisit l’avion comme moyen de transport : l’avion émet en moyenne 19 fois plus de gaz à effet de serre (GES) que le train. Le transport aérien en émet 190 fois plus que le transport maritime. Imaginez la facture environnementale des fleurs et des produits périssables qui voyagent en avion pour nous parvenir bien frais... Un aller-retour en Europe équivaut aux émissions d’une petite voiture pendant un an ! Nos jet-setters sont donc d’énormes pollueurs, qui vont généralement conduire un gros 4X4 européen de ce côté-ci de l’Atlantique. Belle illustration du privilège de polluer libéralement qu’on accorde à nos riches !"
Un ciel matinal non chargé de pollution pourrait ressembler à cela : magnifique spectacle dès l'ouverture des volets !
La lune n'est pas dans le caniveau, contrairement au titre du roman de David Goodis et à celui du film de Jean-Jacques Beinex, mais elle est par contre canalisée par les branches de l'érable, c'est curieux ! Le vignettage observé dans le ciel n'est pas dû au résultat de votre fatigue visuelle, il est bien réel.
Ce spectacle grandiose vous est gracieusement offert par ..... ?
Quand lumière naturelle et éclairage artificiel se rencontrent au petit matin.
Allumez le feu !
Un ciel flamboyant comme il est rare d'en apercevoir de ma fenêtre, il n'y a aucun trucage, les ingrédients sont absolument naturels et sans additifs.
Je reconnais que ce ciel nuageux compose avec le rayonnement solaire un ensemble dont on a du mal à croire qu'il ne soit pas ordonnancé par la main d'un peintre ou d'un esthète décorateur, spécialisé en aménagement céleste. En fait, je n'y suis absolument pour rien, n'étant moi même ni peintre, ni décorateur en espace atmosphérique. J'ai constaté qu'une oeuvre s'était spontanément formée au dessus de ma tête, c'est tout, et ce constat est bien plus agréable que celui d'un huissier de justice.
Ce ciel est incontestablement très tourmenté et vous vous dites qu'un phénomène étrange a dû être saisi par l'objectif de mon appareil photo et qu'il a fait forcément la une des journaux télévisés, toujours à la chasse effrénée aux évènements spectaculaires et si possible catastrophiques. Vous devez certainement penser que la tempête était imminente à ce moment et que j'ai dû forcément m'attacher à un gros arbre bien enraciné afin d'éviter le pire. En fait, je me suis essentiellement attaché à travailler trés calmement devant mon ordinateur, à partir d'une photo d'un ciel bien paisible et en générant par la magie de Photoshop une sorte de maelstrom atmosphérique virtuel. Vous n'étiez pas dupe !
Ouf la tempête s'est calmée, les arbres ont retrouvé leur verticalité, les nuages se sont disciplinés et le photographe s'est détaché de son arbre en pensant qu'il avait eu de la chance........Mais tout de même, à quoi correspondaient ces halos lumineux sur le précédent cliché, une intervention laissée à la seule initiative de Photoshop, des objets lumineux non identifiés détectables unquement par le capteur de l'appareil photonumérique ? Là, franchement, je me pose des questions et je n'ai plus du tout envie de plaisanter, nous sombrons dans l'étrangeté d'un monde parallèle........
La nuit est tombée et la lune, toujours très romantique, attend désespérément le soleil auquel elle avait donné rendez vous . Il l'a manifestement oubliée. Le soleil est une étoile, elle n'est qu'un satellite de la planète bleue et cette dernière là prend pour une esclave, alors vous pensez, le soleil....... Elle le soupçonne donc (le soleil) de là snober pour faire les doux yeux à la terre qui n'arrête pas de lui tourner autour et lui en fait voir de toutes les couleurs.
Un ciel comme je n'en ai que rarement vu le matin, l'impression angoissante d'une menace lourde pesant sur nous pauvres terriens. Peut-être valait mieux retourner sous la couette pour tenter de dissiper le malaise naissant ? Mais cette prémonition s'est avérée fausse et il n'est rien tombé d'autre que la pluie, ce qui est , il faut bien l'admettre, assez habituel en Limousin.
Cette photo, toute en contrastes, d'un ciel chargé opposé à un avant plan magnifiquement éclairé est l'oeuvre d'un ami photographe, Mouni, que je remercie très chaleureusement pour sa contribution à ce blog.
Un ciel nuancé de cyan, de mauve, de jaune et d'orangé, un silhouettage parfait en avant plan avec la maison et le pigeon, équilibrés et allégés par l'extrémité du poteau téléphonique et les fils qui vont avec, c'est une composition épurée et efficace de Mouni, qui sait lever la tête !
Toujours le résultat du travail de Mouni
Il faut pour réussir cette recette : - du talent - un coucher de soleil du type tourmenté - un vieux landau que l'on ne trouve nullement ailleurs que chez Ginou et Didou - des arbres qui constituent un encadrement tout en finesse - un coup de flash en "fill-in" pour dégager les ombres au premier plan. Voyez le travail !
Au petit matin, pas encore très réveillé le photographe, le soleil avait du mal, lui aussi, à émerger.....
Un soir de fin d'automne, ou l'on arriverait à imaginer que les toits des maisons sont également des arbres....