31 Mars 2014
Nous avons eu récemment l'occasion, avec l'Atelier Photographique de la Vallée de la Gorre, de passer une très agréable matinée dans le cadre rénové et attractif de l'Aquarium du Limousin.
Les aquariums, quelle que soit leur taille et leur degré de complexité offrent toujours des spectacles fascinants. Mais ils sont sources de problèmes pour les photographes qui souhaitent y réaliser des clichés de qualité.
Le fait de photographier de l'eau au travers d'une paroi vitrée oblige à surmonter deux handicaps majeurs. Le premier d'entre-eux a pour nom "reflets", il s'invitera bien malgré vous si vous n'y prenez pas garde. Le second est lié à la nature du matériau au travers duquel vous aller photographier. Le verre est une source d'aberrations et même d'une grosse perte de définition. Ce n'est pas pour rien que l'on nomme vulgairement un objectif de mauvaise qualité un "cul de bouteille". Mais il y a d'autres difficultés à surmonter, notamment le faible éclairement des aquariums et le fait que les poissons bougent, plus ou moins rapidement il est vrai.
Nous avons donc abordé le sujet avec beaucoup de modestie et un brin de naïveté, il faut bien l'admettre. C'est ainsi que l'on apprend, sans avoir peur outre mesure d'une difficulté qui pourrait s'avérer paralysante mais en ayant clairement à l'esprit les limites matérielles et techniques de l'entreprise. Je pense que "nos jeunes" en auront tiré profit, ils ont été très intéressés par la faune aquatique et ont eu, comme nous et malgré nos nombreux conseils, des difficultés à maîtriser l'exercice photographique dans de telles conditions.
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Un bref bilan personnel
J'ai réalisé quelques photos et n'en ai conservé que le tiers, les autres étant ratées. Les causes principales de ces échecs étaient liées aux reflets, plus rarement à la réfraction et souvent aux mouvements des poissons conjugués à ceux du photographe.
Si je consulte les spécifités techniques des photographies présentées dans cet article je constate que :
- je ne suis pas "descendu" en dessous de 1600 ISO dans l'échelle des sensibilités de l'appareil et je suis même "monté" le plus souvent à 3200 ISO (extrême limite des possibilités de mon APN) ;
- les vitesses utilisées variaient de 1/20ème à 1/200ème de seconde. Ce paramètre était entièrement sous le contrôle des automatismes du boîtier puisque je travaillais en mode "priorité à l'ouverture";
- j'ai utilisé un objectif zoom transtandard à son ouverture maximale de f4 qui ne procure pas un piqué optimal;
- j'ai tenté d'éviter les reflets en éliminant les photos qui en présentaient. Cette méthode simpliste est forcément efficace. Une autre solution consistait à orienter l'objectif perpendiculairement à la paroi en verre. Cela permettait de limiter à la fois les reflets, les effets de la réfraction (déformations inhérentes au milieu aquatique) et les aberrations chromatiques (sujet photographié présentant des limites floues, colorées et irisées).
Je serais incomplet en omettant de signaler que les fichiers originaux étaient au format Raw (bruts de capteur) et que j'ai utilisé un logiciel de développement puissant mais complexe (DXO Optics Pro 9).
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