22 Mars 2013
Le pitaya ou pitahaya (du taïno « fruit écailleux »), plus connu sous le nom de « fruit du dragon » (ou dragon fruit, strawberry pear en anglais), est le fruit de différentes espèces de cactus épiphytes, et plus particulièrement Hylocereus (anciennement H. triangularis).
La plante et sa fleur
L’Hylocereus undatus, ou « raquette tortue » ou « Belle de nuit », est appelé en anglais night blooming cereus, c’est-à-dire « Cereus à floraison nocturne ». En effet, cette plante à rameaux triangulaires fleurit à la tombée de la nuit et la grosse fleur blanche à la douce odeur de vanille mesure près de 30 cm de diamètre mais ne tient généralement qu’une nuit. Cela a suffi pour faire de cette espèce une plante ornementale appréciée dans le monde entier.
Cette plante à fruits délicieux a de grandes feuilles :
- blanches à taches roses pour Hylocereus undatus.
- rouges à points roses pour Hylocereus polyrhizus.
- blanches à points jaunes pour Selenicereus megalanthus.
Le fruit
Le pitaya mesure une dizaine de centimètres et pèse environ 350 grammes. Sa chair est comestible et ressemble par sa texture et la présence de petits pépins noirs à celle du kiwi, avec un goût cependant beaucoup plus doux.
Il existe trois sortes de fruits provenant d’autant d’espèces distinctes, tous comestibles, à basse teneur en calories et portant une peau épaisse à petites feuilles :
- Hylocereus undatus, pulpe blanche et peau rose
- Hylocereus polyrhizus, pulpe rouge et peau rose
- Selenicereus megalanthus, pulpe blanche et peau jaune
Les propriétés nutritives et gustatives
La médecine traditionnelle des Indiens d’Amérique centrale attribue au pitaya d’étonnantes vertus digestives.
En effet, la graisse naturelle que contiennent les graines lui donne un effet laxatif. 100 grammes de fruit ne contiennent qu’une cinquantaine de calories et le pitaya est riche en vitamines, minéraux, fibres, antioxydants et bêtacyanine (principalement la variété à chair rouge). Le pitaya rouge (Hylocereus sp.), a une faible teneur en vitamine (de 116 à 171 mg par gramme de pulpe fraîche). Cependant la pulpe est riche en antioxydants comme la bêtacyanine (de 0,32 à 0,41 mg) et des composés phénoliques : son indice ORAC est de 8,8 à 11,3 (activité antioxydante par g exprimées en micromoles de Trolox équivalents).
Elle aide aussi à réduire le taux d’acide urique dans le sang et favorise ainsi la prévention de la goutte.
L’expérience de manger un pitaya est proche de celle du kiwi. On le mange cru. Les graines ont la taille des graines de sésame et sont disséminées dans la pulpe. Elles sont donc absorbées avec le fruit. On peut en faire du jus ou du vin ; la grosse fleur du pitaya est aussi comestible et on peut en faire du thé.
Macrophotographies du fruit d'Hylocereus sp. (pitaya rouge)