Blog photographique biodégradable
26 Octobre 2012
Armillaria mellea, de son nom vernaculaire, l'armillaire couleur de miel est un champignon basidiomycète universel, commun et polymorphe, lignicole et fasciculé, classé dans la famille des Physalacriaceae. L'analyse phylogénétique démontre qu'il y a en réalité neuf espèces provenant d'Asie, de l'Est et de l'Ouest de l'Amérique du Nord et de l'Europe.
Les sporophores se développent en grandes touffes sur les racines, les souches, voire les troncs de feuillus et plus rarement des conifères. Il attaque également la vigne et les arbres fruitiers.
Elle s'attaque aux plantes vivantes, pénétrant par ses blessures. Redoutable parasite, il cause un "pourridié" du bois.
Armillaria mellea est responsable de la pourriture des parties vivantes du bois. Elle dégrade dans un premier temps le système racinaire de l'arbre puis le collet et la base du tronc entraînant un dépérissement plus ou moins rapide du sujet atteint. À ce stade, une lésion se produit au pied de l'arbre et l'attaque du cambium se révèle par un écoulement de sève colorée. Au niveau des racines fortement attaquées, du collet, on observe sous l'écorce la présence de moisissures blanches et des filaments noirs.
L'armillaire couleur de miel est un comestible jeune honorable, mais parfois indigeste. Comme il reste longtemps en place avant de pourrir, on veillera à se limiter aux exemplaires les plus jeunes.
Sa consommation entraîne la formation d'anticorps, semblable au syndrôme gyromitrien, dont l'accumulation peut provoquer des symptômes analogues à ceux d'un empoisonnement phalloïdien. Pour éviter ce phénomène effrayant bien que sans danger, on évitera de le consommer de façon rapprochée.
Ce champignon pas très sympathique est le responsable de la mort d'un Prunus que j'aimais beaucoup, mais ça ne l'empêche pas d'être photogénique, la preuve ci-dessous.