Blog photographique biodégradable
7 Juin 2011
Le Seringat
Philadelphus est un genre de plante de la famille des Hydrangeaceae.
C'est le genre des seringas ou seringats. Ce sont des arbustes à fleurs. Le nom « seringa(t) » vient d'une utilisation ancienne qui consistait à évider les tiges de leur moelle pour en faire des seringues.
L'espèce la plus connue est sans doute Philadelphus coronarius.
Il s'agit d'arbustes pouvant atteindre quelques mètres, à feuilles caduques, ovales, opposées, légèrement dentées, de 3 à 10 cm de long.
Les fleurs, nombreuses, solitaires ou groupées par deux ou trois à l'extrémité des pousses secondaires, sont blanches et apparaissent en mai-juin (début juillet au Québec) en répandant un parfum très marqué. Les formes simples sont composées d'une corolle formée de 4 pétales blancs et arrondis 2 fois plus longs que les sépales et de nombreuses étamines à filets blancs et anthères jaunes au centre.
Il existe une quarantaine d'espèces qui poussent naturellement dans les pays tempérés de l'hémisphère nord (Serbie - Chine - Amérique du nord) mais il a été amélioré par les jardiniers du XIX ème siècle qui ont créé des hybrides particulièrement odorants et également des variétés à fleurs doubles moins parfumées.
L'espèce Philadelphus coronarius est appréciée pour sa rusticité de plante vivace : on le cultive isolé ou en haie, voire en bac sur un balcon, surtout pour son parfum caractéristique qui embaume jardins et parcs au printemps, ce qui lui vaut d'être surnommé le « jasmin des poètes ».
Je vous le propose en photos couleurs et noir et blanc, histoire de vous laisser le choix.
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Remarques personnelles
Le seringat qui pousse dans le jardin embaume littéralement les soirées printanières de la fin mai. Il pousse dans une zone particulièrement ingrate à l'ombre d'un grand épicéa, mais cela ne semble pas lui poser de problèmes car il prospère et a quasiment fait dépérir une épine-vinette voisine.
Cet arbuste a maintenant largement plus d'une trentaine d'années de présence dans le jardin. Il est donc notre compagnon depuis fort longtemps. Il nous a été donné sous la forme d'un petit rejet par des amis très proches de mes parents. Ces amis ne sont plus là, mes parents non plus d'ailleurs, mais leur souvenir est entretenu par ce merveilleux arbuste. La vie est ainsi faite que nous survivons par le souvenir que gardent de nous les vivants et que ce souvenir peut-être lié à d'autres formes de vie auxquelles nous associons des êtres chers aujourd'hui disparus.