27 Décembre 2011
Rappel pour ceux qui n'ont pas eu le loisir de regarder et surtout d'écouter l'émission d'Arte "Looking for Nicolas Sarkozy". La présidence vue par de VRAIS journalistes étrangers (USA, Espagne, Royaume Uni, Russie, Italie, etc.)
"la presse étrangère s'étonne, quand elle ne s'effraie pas, devant sa pratique du pouvoir. Entre excès de bling bling, communication à outrance, "pipolisation", dérapages, le président français aurait tout du personnage de soap-opera, si l'on en croit le quotidien britannique The Independent."
Je cite de VRAIS journalistes, pas une Claire Chazal à la con qui vous parle, je cite à peu près, c'est dans l'émission, "un teckel écrasé à Trifouillis-les-Je-ne-sais-quoi" (toujours de vrais journalistes Anglais et Américain, tous effrayés par la complaisance et la servilité des présentateurs de merde de la télé française).
Ca fait peur, mais chacun a son opinion. Verbatim partiel de l'émission:
(http://antennerelais.canalblog.com/arch...)
"Ceux n'ayant pas perdu toute mémoire se rappellent l'incroyable abaissement de la quasi totalité des médias français durant la campagne présidentielle 2007, abaissement sans lequel l'accession de N. Sarkozy à la présidence de la République n'aurait sans doute jamais pu avoir lieu."
« Un de ses ministres m'a présenté à Sarkozy, nous avons parlé cinq minutes. j'ai eu l'impression de parler à un gamin de dix ans. Après son élection j'étais au sommet de Bruxelles, il n'en revenait pas d'être là. On a eu la même impression à sa conférence de presse : "J'y suis enfin, moi, Sarkozy. Je suis président de la République française face à tous ces économistes." Il donnait l'impression de manquer de confiance en lui. Comme s'il se regardait dans un miroir : "C'est bien moi, regardez ce que je fais." J'ai commencé à avoir des doutes sur cette sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde. Ses idées n'étaient pas très claires. Je me souviens en avoir parlé avec un important conseiller de Tony Blair. Blair avait rencontré Sarkozy. Il a dit être impressionné mais qu'il l'avait trouvé "pas entièrement formé". Que ses idées étaient confuses, mal construites. »
John LICHFIELD, The Independant (GB) - à 5'55 de la vidéo
« Je ne pense pas que Sarkozy a une vision de la France, ou de l'Histoire. Je crois qu'il réagit au jour le jour. »
Stefan SIMONS, Der Spiegel (Allemagne) - à 9'19
« Quand je lis maintenant les articles que l'on a écrits à l'époque, moi-même ou les autres journalistes étrangers, j'ai un peu honte de voir notre naïveté. »
Angela CHARLTON, APTN (USA) - à 10'47
« Une fois élu, Sarkozy a donné l'impression qu'il prenait des intiatives, mais dans le désordre, sans aucune cohérence. Je pense qu'il s'est égaré dès le début. »
John LICHFIELD, The Independant (GB), à 10'59
« Sans sa Cecilia il était complètement perdu, il planait ! Il était pratiquement inexistant en tant que personnalité. La façon dont il dépendait de Cecilia, c'est du jamais vu je crois dans un couple présidentiel en France. »
Stefan SIMONS, Der Spiegel (Allemagne), à 13'24
« Il tournait en rond, comme un type désespéré et solitaire qui va devoir affronter ses problèmes. Je pense que c'est là que tout à commencé. Les gens se demandaient : "Mais qui est-il vraiment?"»
Steven ERLANGER, The New York Times (USA), à 14'13
« Sarkozy n'a pas de convictions, il travaille sur des groupements de voix qu'il veut rassembler derrière lui. »
Stefan SIMONS, Der Spiegel (Allemagne), à 16'14
« Au Vatican, il envoyait des messages de son portable pendant le discours du Pape. [...] Il n'a jamais pris sa fonction au sérieux. Il s'est cru plus important que sa fonction de président de la France. »
John LICHFIELD, The Independant (GB), à 17'29
« C'est un homme qui ne se maîtrise pas, qui ne se comporte pas comme un chef d'Etat. »
Charles BREMNER, The Times (GB), à 17'52
« Il est comme ça ! Il est mal contrôlé, et de temps en temps il pète les plombs. »
Stefan SIMONS, Der Spiegel (Allemagne), à 18'04
« Les gens ont vite compris que Sarkozy n'était pas l'un des leurs. Il voulait se présenter comme un homme du peuple, il ne l'est pas. »
Charles BREMNER, The Times (GB) - à 18'52
« Il faut des racines provinciales pour comprendre la France. C'est ce qui manque à Sarkozy. [...] C'est un homme de la ville, il n'est jamais sorti de Paris et de Neuilly. »
John LICHFIELD, The Independant (GB) - à 18'59
« C'était soi-disant un génie, un stratège, qui était capable de tout sentir à l'avance, qui sentait le pays. »
Jean-Philippe SCHALLER, TSR (Suisse) - à 19'23
« Le plus intéressant c'est la brutalité de sa chute. Sa cote de popularité au début de l'été 2007 après son élection, était à un niveau record, près de 70%. Et il a perdu 40% de sympathisants en moins d'un an. Une chute incroyable ! Une baisse de popularité jamais vue dans toute l'Histoire de France. Et il n'est jamais vraiment remonté dans les sondages. »
John LICHFIELD, The Independant (GB) - à 19'55
Communication contrôlée et contrôle des médias
« On a tous relevé le fait que c'était un peu bizarre qu'un homme qui était laissé par sa femme au mois d'octobre, trouvait une nouvelle fiancée au mois de novembre. »
Charles BREMNER, The Times (GB) - à 20'32
« Sarkozy voulait [...] employer une équipe qui écrit le scénario tout le temps, comme on fait le "storytelling" comme on dit en anglais. Il a réussi au début mais les choses ont dégringolé, il n'était plus maître du scénario. »
Charles BREMNER, The Times (GB) - à 22'28
« Tous les codes de la communication sont derrière cela, il y a une image que l'on veut donner, tout cela est vérouillé, et donne l'apparence d'une simplicité tout en étant, en fin de compte, extrêmement codifié. »
Joëlle MESKENS, Le Soir (Belgique) - à 26'42
« Il y a un contrôle, direct ou indirect, sur la télé. Sarkozy peut nommer le président de la télévision publique, il est très proche du propriétaire de TF1. »
Alberto ROMAGNOLI, RAI (Italie) - à 26'54
« Que Sarkozy puisse utiliser ses liens avec ses amis riches pour influencer les médias qu'ils possèdent, c'est fou. Ce serait impossible dans n'importe quel pays. Mais en France, ça semble presque normal. »
John LICHFIELD, The Independant (GB) - à 27'11
« Il se mêle des nominations dans les rédactions. ça montre à quel point il est attentif à une sorte de maîtrise, d'influence dans les rédactions. »
Jean-Philippe SCHALLER, TSR (Suisse) - à 27'38
« Les journalistes français sont très proches du pouvoir, ils connaîssent trop les gens qui sont dans le pouvoir. »
Octavi MARTI, El Pais (Espagne) - à 28'07
« Parfois je suis fasciné quand Sarkozy est face à un présentateur de télévision. Je suis gêné quand je les regarde. Tant de déférence envers lui... »
Steven ERLANGER, The New York Times (USA) - à 28'14
« Pour être dans les médias, pour avoir une bonne image pour une journée, il est capable de dire n'importe quoi. »
Stephan MERSEBURGER, ZDF (Allemagne) - à 29'11
« Il avait la consigne "chaque jour : un titre, et une image". C'est pour ça qu'il s'est intéressé à tous les fait divers, qu'il est intervenu quand il y avait un gendarme ou un policier tué, c'était lui qui était là, dans le compassionnel, à côté de la veuve. »
Stefan SIMONS, Der Spiegel (Allemagne) - à 29'20
« Toute sa carrière politique est bâtie sur ce pilier du support médiatique. »
Stefan SIMONS, Der Spiegel (Allemagne) - à 30'32
« Quand il y a les gros déplacements de Sarkozy, il n'y a qu'une seule caméra qui le filme, ça c'est quand même hallucinant. Et ça n'existe que en France. »
Vadim GLUSKER, NTV (Russie) - à 30'47
« Il y a des caméras choisies, qui vont nous donner les images, aux autres. C'est très difficile de faire des choses un peu différentes. »
Alberto ROMAGNOLI, RAI (Italie) - à 30'56
« Par rapport à ce qu'on attendait de lui en 2007, il n'a pas été à la hauteur. »
Sophie PEDDER, The Economist (GB) - à 34'22
« Il n'a pas beaucoup d'estime pour les gens qui l'entourent, je pense même qu'il les méprise profondément, il les utilise, et donc le jour où il s'aperçoit qu'ils le deservent plus qu'il le servent, il les jette. »
Jean-Philippe SCHALLER, TSR (Suisse) - à 37'37
« Il a besoin aussi de dénigrer les gens autour de lui. Tout ça c'est les traits d'une personnalité qui ne sont peut-être pas très convenables pour un chef d'Etat. »
Charles BREMNER, The Times (GB) - à 37'54
« Le pouvoir d'une certaine classe d'élites, de privilégiés, est encore plus fort en France deux cents ans et plus après la Révolution, qu'en Grande-Bretagne où nous avons gardé notre monarchie. »
John LICHFIELD, The Independant (GB) - à 39'09
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Date de première diffusion: Mer., 21. déc. 2011, 20h42, (France, 2011, 90mn)
Le lien sur Arte est:
http://videos.arte.tv/fr/videos/looking...
Il faut aller vite, je crois que c'est du "disponible pendant 7 jours" à la Arte.
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