11 Septembre 2010
Cohabitation
Je vagabondais sans but précis à proximité de l'église de Morzine et je suis entré presque par hasard dans le vieux cimetière fort peu entretenu qui se situe juste derrière elle.
J'ai regardé les noms des disparus et je les ai trouvés familiers : des Baud, des Marullaz et bien d'autres encore. Leurs descendants sont nombreux à Morzine.
J'ai pensé à la vie telle qu'elle se déroulait dans la vallée au début du siècle dernier, bien avant l'avènement du ski de loisir. Ces personnes seraient fort surprises si elles avaient la possibilité de revenir pour découvrir la transformation du village et de ses alentours.
J'ai levé les yeux et j'ai entrevu le grand hôtel club du Petit Dru qui surplombe le cimetière. Cette cohabitation entre un immeuble consacré au tourisme et un cimetière m'a surpris en même temps qu'elle m'a incité à une réflexion un peu amère, mais lucide, à propos de la fragilité de la vie et de la vanité des choses humaines.
Que restera-t-il de l'hôtel du Petit Dru et de tous ceux qui l'ont occupé, dans un siècle ?